le
chant d’andromaque – le cri d’hermione
>>
DOSSIER DE presse
>>
Extraits de l’adaptation
On dit de Racine qu’il est le poète,
le peintre des passions. Le premier sens de passion
est
souffrance. Il y en a d’autres:
• Etat d’affectivité violente
(agitation de l’âme) qui nuit au jugement.
• Mouvement qui conduit un sujet de cet état
d’agitation violente vers un objet qu’il
poursuit
de toutes ses forces. Le sujet s’apaise dès
que l’objet désiré lui est
acquis.
Ce qu’on appelle passion ce sont donc des
pulsions qui déterminent l’activité d’un
sujet.
Ce spectacle questionne ces pulsions; explore la
part cachée (inconsciente) de ce qu’on
appelle passion amoureuse plus qu’il ne montre
la passion amoureuse elle-même.
photos © Jeanne Quattropani
Presse – extraits
Le Courrier, 27 janvier 2011, Laurence Loewer
« Giorgio Brasey ose nous proposer une
adaptation radicale d’Andromaque organisée
autour des deux figures féminines centrales
de cette tragédie. Hermione et Andromaque,
(…) portent en elles l’ensemble des
tensions de la pièce, tout part d’elles,
de leurs rôles et dépend de leurs choix.
Giorgio Brasey relève ce défi en opérant
une redistribution drastique de la parole ainsi qu’en
inventant un personnage fictif, le Meneur de jeu
(qu’il interprète magnifiquement), tour à tour
narrateur, « montreur » et
vulgarisateur. Le spectateur est ainsi subtilement
guidé dans les méandres d’une
oeuvre qui s’interroge davantage sur les causes
et les effets de l’intrigue que sur l’intrigue
elle-même. La tension ne se situe donc pas
dans le déroulement de la fable, qui nous
est d’ailleurs présentée en ouverture,
mais plutôt dans la nature des sentiments qui
habitent les deux personnages féminins.
(…)
Le Chant d’Andromaque – Le Cri d’Hermione
pose un nouveau regard sur l’oeuvre de Racine
construit autour d’un système d’oppositions:
deux femmes tiraillées entre leurs rôles,
leurs envies et leurs responsabilités.
(…)
Au rôle d’Andromaque, Gaëlle Graf
donne une nouvelle dimension musicale. Son interprétation
chantée met en relief les vers de Racine et
en accentue la valeur poétique; le spectateur
est ainsi emmené par ce chant caressant et
en oublie parfois le sens même des mots pour
s’attacher à la musicalité du
verbe.
(…)
Jalousies, infidélités, pulsions prennent
forme dans une scénographie d’une grande
simplicité: quelques cubes noirs, des bougies,
une lumière tamisée, tout concourt à installer
le spectateur dans une certaine intimité;
on lui susurre l’histoire bien connue de ces
deux femmes qu’il souhaiterait transmettre à son
tour... »
|